Comment traiter les Maladies Inflammatoires Chroniques de l’Intestin (MICI) avec l'ostéopathie ?

Le terme MICI correspond à l’acronyme de Maladies Inflammatoires Chroniques de l’Intestin, elles regroupent la maladie de Crohn et la rectocolite hémorragique (RCH). Malheureusement souvent méconnues, on estime à ce jour que près de 250 000 personnes sont touchées en France et 2.5 millions en Europe.

Ces pathologies ne disposent pas encore de traitement entièrement curable mais les médicaments actuels permettent de limiter majoritairement les symptômes. De plus, de nos jours les médecines alternatives telles que les cures thermales, l’homéopathie, l’acupuncture ou encore l’ostéopathie permettent d’améliorer le quotidien des patients touchés.

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La maladie de Crohn

La maladie de Crohn est une pathologie due à une irritation et une inflammation d’une partie du tube digestif. N’importe quelle portion de la bouche à l’anus peut être affectée, le segment terminal de l’intestin grêle ainsi que le côlon demeurant les parties les plus souvent touchées.

Elle apparaît généralement entre 15 et 30 ans, touchant autant d’hommes que de femmes. La France demeure un des pays européen avec l’incidence la plus élevée de cette pathologie avec près de 4000 nouveaux cas détectés par an, on dénombre environ 20 nouveaux cas déclarés par jour.

C’est une maladie chronique qui évolue sous forme de poussées entrecoupées de périodes d’accalmies. Les crises se succèdent de façon imprévisibles, se traduisant par des douleurs abdominales, des diarrhées souvent glairo-sanglantes et s’accompagnant également le plus souvent d’un amaigrissement et de fatigue.

Sur le long terme, diverses complications peuvent apparaître telles qu’une obstruction du tube digestif (appelée une sténose), des ulcères de la paroi digestive, une hémorragie ou encore des fistules. Hormis les symptômes digestifs, certaines poussées peuvent s’accompagner de manifestations articulaires, oculaires ou encore cutanées.

La rectocolite hémorragique

Comme la maladie de Crohn, la RCH se traduit par une inflammation de la paroi du tube digestif. La différence entre ces deux pathologies réside dans le fait que, dans le cas d’une RCH, l’atteinte ne va toucher que le rectum et le côlon sans jamais s’étendre aux autres portions du système digestif.

De plus, les lésions seront constantes et uniformes sans intervalle de muqueuse saine comme on peut le retrouver chez les patients souffrant de la maladie de Crohn.

Elle survient généralement chez l’adulte jeune et touche elle aussi les deux sexes de façon égale. On estime à ce jour qu’environ 80 000 personnes sont concernées en France, ce nombre ne cessant de croître chaque année, notamment en Europe et aux Etats Unis.

Comme sa cousine Crohn, la RCH évolue sous forme de crises et de rémissions se traduisant par des diarrhées, du sang dans les selles, des douleurs abdominales. La sévérité des symptômes dépendra de l’étendue de l’inflammation.

Causes et traitements des MICI

Les origines des MICI demeurent encore inconnues, on estime que plusieurs facteurs sont impliqués dans l’apparition de ces maladies :

• une prédisposition génétique : des anomalies génétiques récurrentes ont été observées chez plusieurs patients. Certains rares cas familiaux ont été identifiés mais, heureusement, si un des 2 parents est atteint d’une MICI, le risque de transmission de la maladie reste de moins de 1% ,
  
• une dérégulation du système immunitaire : des anomalies de ce système ont été mises en évidence et entraîneraient des perturbations dans les réponses immunitaires responsables de la pérennisation de l’inflammation,
  
• l’influence des facteurs environnementaux : les MICI sont plus présentes dans les pays industrialisés, les principaux facteurs environnementaux soupçonnés sont la pollution et la nutrition. De plus, il s’est avéré que le tabac favorise et aggrave la maladie de Crohn mais protégerait de la rectocolite hémorragique.

Malheureusement, nous ne disposons pas actuellement de traitement curable de ces maladies mais les médicaments permettent de contrôler la majorité des symptômes et de maintenir un quotidien satisfaisant pour la plupart des patients.

Les personnes atteintes de MICI auront généralement un traitement de fond pour faire perdurer les phases de rémission et un traitement lors des poussées inflammatoires afin de limiter les symptômes. Dans les médicaments utilisés pour traiter les MICI, on retrouve le plus souvent des salicylés sous forme de dérivés qui limitent les effets secondaires, des corticoïdes, des immunosuppresseurs, des antibiotiques ainsi que l’utilisation de biothérapies.

Au bout de plusieurs années d’évolution, le recours à la chirurgie peut être nécessaire chez certains patients afin de retirer les portions du tube digestif trop atteintes.

Le suivi ostéopathique des patients souffrant de MICI

Afin d’accompagner les traitements médicamenteux, de plus en plus de patients se tournent vers les médecines alternatives pour soulager leurs symptômes. Des témoignages ont attesté que certaines cures thermales, l’homéopathie, la sophrologie, le shiatsu, l’acupuncture ou bien encore l’ostéopathie permettent de soulager les patients en dehors des crises.

Votre ostéopathe vous prendra en charge lors des rémissions, en dehors des poussées inflammatoires. Il effectuera un bilan complet de votre corps et cherchera les diverses dysfonctions que vous pouvez avoir.

Dans le cadre des MICI, le praticien portera d’autant plus son attention sur votre système digestif ainsi que sur toutes les structures osseuses et articulaires se trouvant en lien.

Plusieurs éléments importants seront à investiguer principalement :

• Le diaphragme : muscle principal de la respiration, il peut limiter la mobilité des organes abdominaux s’il est lui-même en restriction de mobilité,
• L’intestin grêle,
• Le côlon,
• L’estomac,
• Le foie,
  
• Les lombaires : zones d’insertion du diaphragme et vertèbres en lien avec le côlon,
  
• Le sacrum,
  
• Les organes pelviens,
  
• Les zones d’émergences au niveau cervical des nerfs innervant le diaphragme et les organes abdominaux,
  
• L’axe cranio-sacré.

Le rééquilibre et la réharmonisation de ces différentes structures peut permettre d’espacer les crises et de diminuer les symptômes lors des poussées afin d’améliorer la qualité de vie des patients. De plus, l’ostéopathie agit sur certains organes de l’immunité et permet ainsi d’aider et de renforcer le système immunitaire de notre organisme afin de lutter contre l’inflammation.

Pathologies trop méconnues du grand public, les MICI touchent pourtant de plus en plus de personnes, notamment dans les pays occidentaux et surtout les jeunes adultes et les enfants. Les traitements médicamenteux permettent de maintenir un quotidien satisfaisant pour les patients mais les périodes de crises peuvent être très violentes et nécessiter parfois une hospitalisation.

De nouvelles recherches étudient la place de l’alimentation dans la prise en charge de ces maladies et l’utilisation de probiotiques pourrait s’avérer efficace dans l’atténuation des symptômes chez certains patients. Afin d’aider et d’accompagner les personnes touchées, de nombreuses associations telles que l’AFA existent et permettent un suivi, un soutien et des conseils pour vivre au mieux avec sa maladie.

Notre réseau d'ostéopathe est à votre disposition si vous êtes atteint(e)
de Maladies Inflammatoires Chroniques de l’Intestin 

et que vous souhaitez être mis(e) en relation avec un ostéopathe spécialisé
dans le traitement de ce type de trouble.

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Marine Menguy

Ostéopathe D.O, diplômée de l'Institut d'Ostéopathie de Rennes, j'exerce à domicile sur Nantes. J'ai également effectué 2 formations post-graduées en pédiatrie ainsi qu'une formation sur la prise en charge de la femme enceinte. J'accorde une place importante à l'ostéopathie comme maillon dans la chaîne de soins de beaucoup de douleurs et de pathologies. J'essaie de sensibiliser les patients aux nombreux champs d'application que notre métier peut avoir afin de leur expliquer que l'ostéopathie n'intervient pas uniquement lors de douleurs articulaires ou de dos.